11 septembre 2015

OMRADE « Edary »



OMRÅDE
« Edari »
8 titres (46’43’’)
MY KINGDOM MUSIC
Offrande Musicale Non Identifiable – ????????????? – disponible

Vous connaissez l’acronyme OVNI signifiant Objet Volant Non Identifié (aux USA, on dirait UFO pour Unidentified Flying Object). Dans le cas de l’obscur groupe OMRÅDE, il convient d’en créer un nouveau en l’occurrence OMNI correspondant à Offrande Musicale Non Identifiable (ou encore UMO désignant Unidentified Musical Offering). Composé d’un mystérieux duo, on ne sait que peu de choses de ce dernier hormis qu’il apprécie des formations telles que DØDHEIMSGARD, GAZPACHO, GOD IS AN ASTRONAUT, MANES ou encore ULVER. A travers « Edari », son premier album, trip hop, ambiant, atmosphérique, électronique, post industriel et post rock mènent la danse dans un univers singulier nous emmenant dans la quatrième dimension. Cette expérience sonore ou voyage de l’esprit, axant sa démarche dans les nuances au lieu de la force brute ou de la vitesse d’exécution, utilise également des samples. Concernant les vocaux, ils sont généralement clairs ou machinés. Que dire de l’aspect métal ? Celui-ci, bien timide au demeurant, est relégué au rôle d’accompagnement tout au long de l’album. Il ressort parfois davantage, affablement, à l’instar de « Luxurious Agony » où une seconde voix transformée est bien présente. A travers « Skam Parfyme », la basse se fait gentiment entendre. Pour le reste, des saxophones se manifestent sur «Mótsögn » ainsi qu’une trompette. Ce dernier instrument s’invitera à nouveau vers la fin de « Satellite And Narrow ». Avec « Mann Forelder », les arrangements et les chœurs amènent une approche doucement symphonique dans sa première partie avant de partir dans l’électro à mi-parcours. Un exemple tel que « Friendly Herpes » illustre les progressives montées en puissance. De son côté, « Åben Dør », entre ses samples et son approche, apparaît comme le plus lugubre du lot. « Satellite And Narrow » se démarque grâce à sa richesse vocale notamment par la présence de chant féminin clair parfois lyrique et des chœurs. Fermant la marche, les claviers prennent quelques sonorités prog  sur « Ottaa Sen » où l’on notera un peu de guitare acoustique et du chant agressif. En résumé, « Edari » s’avère déboussolant, hors normes, étrange, déconcertant avec une démarche qualifiable d’avant-gardiste. Ce premier album  ne vous laissera pas de marbre. Pour un public très averti.
Eagle / ODYMETAL / 03.09.2015.



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