17 mars 2016

THE MAGIK WAY « Curve Sternum »



THE MAGIK WAY
« Curve Sternum »
8 titres (40’17’’)
SAD SUN / MY KINGDOM MUSIC
Dark Music – Italie – disponible
Né en 1996, THE MAGIK WAY est un singulier projet italien. Avec deux décennies d’existence au compteur, la discographie s’avère peu fournie en raison d’une longue pause de 1999 à 2012. En 2013, « Materia Occulta 1997-1999 » réunit l’ensemble de ses travaux de 1997 à 1999 à l’exception du labeur effectué pour le « Dracula » de Hermes Beltrame en 1997. Aussi, « Curve Sternum »,  sorti courant 2015, apparaît comme son premier album. Musicalement, le duo mélange dark metal, approches ambiantes, atmosphériques ou encore intimes avec des arrangements subtils. En outre, tout au long de cet ensemble bien posé, l’aspect acoustique règne en maître. Le côté électrique, souvent porté par des claviers, atterrit au second plan. Ensuite, les paroles écrites en italien sont portées par une voix grave et expressivee, parfois « chuchotée », tout en affichant une certaine martialité allemande. Cherchant à créer son propre univers, la démarche de THE MAGIK WAY nécessite une grande ouverture d’esprit. Certes, la facilité n’est en aucun cas recherchée, en conséquence le résultat demande des oreilles averties. Durant l’écoute, ou pourra relever au niveau du chant quelques élans lyriques sur « La Mano Raccoglie » et « In Alto Come In Basso ». Ce dernier propose de rares moments mieux rythmés. Sur « Yod-He-Vau-He » montant doucement mais sûrement en intensité, des chœurs entrent en scène. De son côté, l’approche de « I Corpi Pesanti » est assez hypnotique. Concernant les claviers, il arrive que leurs sonorités évoquent des choeurs ambiants renforcant ainsi la démarche des italiens.  Dans ce cas de figure, on notera en particulier « La Mano Raccoglie », « A Curva Di Sterno » ou encore à un stade avancé via « Yod-He-Vau-He » ainsi que  « Scuotiti, Oh Vita ! Par ailleurs, quelques gains de puissance apparaissent sur « Nel Tempo Restare » où le chant n’arrive qu’à mi-parcours, « A Curva Di Sterno » et « L’Orrore ». Dans son long final, « Scuotiti, Oh Vita ! » met en évidence la technique à la guitare acoustique. Un album audacieux que seul un public spécialisé saura apprécier à sa juste valeur.
Eagle / ODYMETAL / 11.03.2016.

 

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