7 mai 2016

LIFESTREAM « Post Ecstatic Experience »

LIFESTREAM
« Post Ecstatic Experience »
Cd 9 titres (63’13’’)
EMANATIONS / LES ACTEURS DE L’OMBRE PRODUCTIONS
Black Metal – France – disponible
Livret
DIGIPACK
DIGIPACK. Lisibilité du livret 8 pages avec photo : très bonne.
LIFESTREAM est un groupe assez mystérieux originaire du côté de Bordeaux dont la naissance remonterait à 2012. Grâce à « Post Ecstatic Experience », le quintet démarre sa carrière discographique. Ce premier album est sorti dans un premier temps au format K7 en avril 2015. En décembre de cette même année, ce dernier se voit désormais édité sur le support cd. Par ailleurs, présenté dans un digipack pour l’occasion il arbore également une nouvelle pochette. Ensuite, il est agrémenté de deux titres supplémentaires à savoir « Celestial Scourge Subjugation » et l’instrumental « Banshee ». Le black metal proposé s’avère certes colérique, froid, sombre, mais le groupe apprécie grandement les nuances, les contrastes (changements parfois drastiques) et les envolées mélodiques. Par ailleurs, on notera également des approches doucement symphoniques, des chœurs ambiants ainsi que des élans épiques. Le travail porté sur les ambiances et la voix essentiellement black, dans un registre assez medium, amplifient l’impact de l’ensemble. En d’autres termes, de par sa complexité, cet album n’a rien d’un long fleuve tranquille ou d’un voyage linéaire. A mon sens, « Post Ecstatic Experience » s’apprécie avec le temps. L’introduction « Introspective Maze » s’énerve à mi-parcours et avec ses trois minutes au compteur, dommage qu’il soit si court. Après cette petite mise en bouche, les véritables festivités commencent avec « An Unfathomable Dereliction ». Déchaîné en apparence, celui-ci possède notamment une seconde moitié globalement posée et expose clairement la volonté du quintet de proposer des compositions élaborées et imprévisibles. Prenant son temps pour démarrer, « Lifeless Solace » s’affiche comme un dialogue entre les phases posées et celles furieuses, chacune mettant en valeur l’autre. Le copieux « Parasite Glory » du haut de sa dizaine de minutes, est incontournable car il présente un bon résumé du savoir faire de LIFESTREAM. On y remarquera la belle mélancholie perceptible à travers sa grosse accalmie centrale ainsi que l’utilisation de quelques vocalises machinées. On trouvera des approches épiques comme sur les envolées de « Celestial Scourge Subjugation ». Cette remarque se vérifie également via « Sad Thoughts Overdose », un long instrumental qui apparaît presque comme un rayon de soleil dans cette pénombre. Détenteur d’un riff des plus oppressants, « Two Faces » est l’une des pièces maîtresses de cet album. Ce gros morceau (l’un de mes préférés), travaillé et captivant, renferme un long solo particulièrement flamboyant en pleine tourmente pour un résultat fort explosif. Une fois lancé et s’achevant sur un long final posé, « Beyond The Seventh Heaven » s’avère solennel. Pour finir, « Banshee » calmera ses ardeurs avant de s’endormir paisiblement. Tout au long de cette lumineuse obscurité, LIFESTREAM a des ressources et nous offre une carte de visite solide. Un groupe à suivre et à soutenir.
Morceaux préférés : « Parasite Glory », « Celestial Scourge Subjugation », « Sad Thoughts Overdose », « Two Faces ».
Eagle / ODYMETAL /06.05.2016.



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