12 juillet 2016

COTTON BELLY « Rainy Road »


COTTON BELLY'S
« Rainy Road »
Cd 12 titres (53’05’’)
Auto Production / CABANE PROD / DOOWEET AGENCY
Blues Rock Folk – France – disponible
Même si le nom m’était inconnu jusqu’alors, COTTON BELLY’S a déjà une petite discographie avec pas moins de sept réalisations. La première fut un EP « Cotton Belly’s EP » remontant à 2008 suivi par un second début 2011 intitulé« Black Brown And White » avant le dernier en date « Given » courant 2015. Notez au passage que chaque EP propose cinq morceaux. En plus d’un single fin 2012, n’oublions pas les trois albums. Le premier, sobrement éponyme, paru au crépuscule de 2009 précède « This Day … » sorti courant 2013 et le présent « Rainy Road » cette année. Pour information, les cinq morceaux de l’EP « Given » correspondent aux cinq premiers de « Rainy Road » dans un ordre différent. Tout au long de ce troisième album chaleureux, le quatuor originaire de l’Ile de France mêle avec une finesse indéniable blues, rock, folk, le tout accompagné d’une voix soul. Certains morceaux nous emmènent au Far West, impression amplifiée justement par la voix. On peut relever le prenant et bluesy « Rainy Road », « Sobad » où la guitare acoustique mène la danse ou encore le dansant « Hard Times  ». Celui-ci met aussi en scène des chœurs ainsi qu’une seconde voix. Par ailleurs, un instrument insolite intervient sur tous les morceaux hormis le dernier, il s’agit de l’harmonica. Ce dernier n’est pas un simple gadget mais un véritable acteur de l’édifice COTTON BELLY’S. Il arrive même que l’harmonica exécute des solos. Pour cela, on mentionnera celui de « My Friend » entièrement acoustique. On citera celui lors du long final posé de « Given », composition assez rythmée et teintée rock n roll. Pour le reste, « Family Chains » permet à un saxophone d’apporter sa contribution à l’édifice. De son côté, « Medicine »  monte en puissance. Via « Tick Tock AM », les percussions se montrent bien présentes et « Tick Tock PM » se révèle plus heavy en proportion. Fermant la marche, « From This Town » est très intime avec l’intervention d’une guitare et du chant seulement. A travers « Wrong », détenteur d’une longue montée en puissance en plein cœur propice à de l’improvisation sur scène, le quatuor utilise un lapsteel. Prenant son temps pour démarrer, davantage de mélancolie émane de « Soldier » globalement posé. Certes, cet album n’est pas très métal mais on sent la maîtrise totale du quatuor dans sa démarche, ce qui rend l’écoute aisée. Les amateurs du genre ne seront pas déçus. Par curiosité, écoutez.
Eagle / ODYMETAL /01.07.2016.



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